Paris le 17 octobre 2016, le nouveau Décret n° 2016-1381 relatif aux conditions de délivrance de verres correcteurs ou de lentilles de contact rentre en application. Quels sont les grands changements pour les consommateurs et les professionnels de la vision ?
Concernant les lunettes de vue:
la durée de validité de l’ordonnance est adaptée à l’âge du bénéficiaire. En pratique, l’opticien peut contrôler la vue de son client dans le cadre d’un renouvellement de lunettes correctrices selon ces critères :
les moins de 16 ans, l’ordonnance doit dater de moins d’1 an,
les personnes de 16 à 42 ans, elle doit dater de moins de 5 ans,
les plus de 42 ans, la durée de validité de la prescription est maintenue à moins de 3 ans.
La première délivrance de verres multifocaux, progressifs, destinés à corriger la presbytie, nécessite une prescription médicale spécifique de l’ophtalmologiste. L’objectif étant de veiller à la bonne santé oculaire du patient autour de 45 ans : mesure de la tension oculaire, fond d’œil, etc.
A noter que le médecin ophtalmologiste peut inscrire une opposition à cette autorisation d’adaptation du contrôle visuel, ou une limitation de cette durée de validité. Ceci peut être nécessaire en situation de pathologies oculaires telles que cataracte, DMLA, glaucome… ou en situation à risques, par exemple pour les patients diabétiques. En cas de renouvellement avec changement de correction optique, l’opticien doit obligatoirement informer le médecin ophtalmologiste.
Concernant les lentilles de contact:
L’ordonnance est obligatoire pour un premier équipement*. Pour le renouvellement des lentilles de contact, la durée de validité de l’ordonnance dépend de l’âge du sujet :
1 an pour les moins de 16 ans,
3 ans pour les personnes de plus de 16 ans,
sauf contre indication spécifiée par l’ophtalmologiste.
Le Syndicat National des Ophtalmologistes Français se déclare satisfait :
Selon Thierry Bour, Président du SNOF, le renouvellement est facilité mais reste sécurisé pour le patient. Il explique : « En cas de modification de prescription apportée directement par l’opticien, possible dans certains cas, le retour d’information vers l’ophtalmologiste est désormais obligatoire et cela était très important pour nous ».
*La première délivrance de verres multifocaux, progressifs, reste soumise à prescription médicale de l’ophtalmologue.
Les ophtalmologues prennent acte de la possibilité pour les opticiens, dans des circonstances exceptionnelles, de renouveler sans ordonnance des lunettes en cas de perte ou de casse. « Nous serons vigilants sur le respect des conditions s’imposant aux opticiens. L’urgence doit être réelle : l’absence d’équipement de remplacement, sans possibilité de voir un ophtalmologiste par exemple. Le retour d’information vers le médecin et la tenue d’un registre sont indispensables. » Sources : legifrance.gouv, snof.org
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